Intro -- Les territoires de l'eau potable - Chronique d'une transformation silencieuse (1970-2015) -- Remerciements -- Introduction -- Chapitre 1 - De la desserte universelle à la sécurité en eau -- Chapitre 2 - Le département comme territoire de l'eau -- Chapitre 3 - La politique de rationalisation -- Chapitre 4 - Le changement au concret -- Chapitre 5 - Leçons et mise en perspective -- Annexe - Dispositif de recherche -- Références bibliographiques -- Liste des sigles -- Les auteurs.
Zugriffsoptionen:
Die folgenden Links führen aus den jeweiligen lokalen Bibliotheken zum Volltext:
Résumé La montée en puissance du recyclage des eaux usées, y compris pour l'alimentation humaine, soulève de nombreuses questions. Cet article présente les résultats des études sociologiques et psychosociologiques conduites pour analyser les échecs ou les réussites de tels projets. On montre que le recyclage bouscule le système de valeurs et de sens patiemment construit au cours d'une longue histoire, et que par ailleurs de multiples éléments contingents sont susceptibles de faire émerger des controverses. On discute en particulier la question du dégoût et du « facteur beurk ». Il apparaît également que la participation des parties prenantes peut contribuer à faire évoluer ce système de valeurs, comme elle peut également renforcer l'efficacité et la légitimité d'un projet donné.
Au début des années 1990, l'eau potable est (re)devenue un objet d'attention publique. Un nouveau cadre réglementaire et institutionnel remodela les relations entre élus, opérateurs privés, services de l'État et usagers du service. Des associations se constituèrent également, formant des publics au sens de Dewey, c'est-à-dire des ensembles d'individus affectés par un problème et s'engageant dans une « enquête sociale » à son propos. Leur activité prit la forme de ce que nous qualifierons de régulation civique organisée : des interventions visant à mettre le service et ses acteurs sous surveillance afin de détecter et corriger d'éventuels manquements. Mobilisant les résultats d'une enquête conduite sur deux terrains principaux, le Rhône et l'Orléanais, l'article revient tout d'abord sur la trajectoire d'engagement des militants de l'eau, et distingue deux trajectoires idéales-typiques, l'une à dominante politique et militante, l'autre à dominante associative et gestionnaire. Il éclaire ensuite les dynamiques de constitution des associations et de leurs coordinations, puis caractérise la nature de leur activité autour d'un triptyque : la mise en politique de l'eau, en assumant une dimension de conflictualisation ; l'exercice d'une vigilance compétente qui se traduit par un suivi minutieux de toutes les activités des services ; la résolution de cas problématiques portés à leur connaissance. Enfin, l'article éclaire les tensions et fragilités de cette régulation civique, susceptibles de questionner à long terme sa pérennité.
Jouir de l'eau potable est devenu un fait on ne peut plus banal, relevant de l'évidence, dans l'imaginaire d'une grande majorité de français. Par le simple geste d'ouverture du robinet, l'eau jaillit et peut être immédiatement consommée. Alors que l'accès domestique à l'eau potable s'est véritablement démocratisé en l'espace d'un demi-siècle (de la première guerre mondiale aux années 1970), peu de personnes ont finalement connaissance de la provenance de ce bien essentiel à leur vie, du processus emprunté par la ressource, des divers acteurs impliqués dans sa protection et dans sa potabilisation, etc. L'invisibilité des réseaux d'eau potable favorise cette méconnaissance et le peu d'intérêt de la population à son égard. Par contre, lancez une alerte quant aux risques de sécheresse ou aux pics de pollution de la ressource naturelle, voire de l'eau distribuée au robinet, et vous verrez les français commencer à s'y intéresser. Cela donne parfois lieu à de sérieuses polémiques, comme ce fut le cas suite à l'émission « Du poison dans l'eau du robinet », diffusée le 17 mai 2010, sur France 3, à heure de grande écoute. Mais qu'en est-il au quotidien ? Comment est gérée l'eau destinée à la consommation humaine (DCH) ? A quelle échelle territoriale sa gestion s'organise-t-elle ? Est-ce les mêmes acteurs qui gèrent et le service public d'eau et la ressource brute ? Qui et comment se prennent les décisions ? L'organisation contemporaine fut-elle toujours de la sorte ? Quel(s) rôle(s) jouent les services déconcentrés de l'Etat, les Conseils Généraux, les collectivités locales, etc. dans ce domaine d'action publique ? Beaucoup de questions qui demandent réponse et qui interrogent, finalement, la structuration des systèmes d'acteurs territoriaux relatifs à la gestion de l'eau DCH.
Résumé Cet article dresse un bilan d'étape de la démocratie environnementale, à partir d'un choix de références centrées sur les problèmes territoriaux de gestion des ressources et de maîtrise des risques et nuisances. Nous revenons d'abord sur la genèse et la diversité des fondements normatifs de la participation puis précisons les contours respectifs de la démocratie environnementale et de la gestion concertée de l'environnement. Nous nous attachons ensuite au fonctionnement concret de la participation à travers, d'une part, la présentation de trois formes de participation (commissions, débats publics et jurys de citoyens) et, d'autre part, l'analyse de leurs effets sur les acteurs de la décision environnementale. Enfin, nous mettons en débat la démocratie environnementale, en montrant notamment son encastrement irréductible dans une gestion concertée avec laquelle elle entretient des rapports complexes. Nous exposons également les termes d'une critique plus générale de ce nouveau paradigme et esquissons des pistes de recherche.
En los últimos años, numerosos trabajos se han esforzado por establecer los contornos de un modo de existencia social de los objetos que escapan al doble obstáculo naturalista y constructivista. Sobre esta base, mostramos cómo es posible renovar las teorías de la acción y del actor. Sobre todo, sugerimos que conviene dotar al actor de un sentido ordinario de la objetividad que dé cuenta de sus posibilidades de compromiso en una amplia gama de relaciones con los objetos. En la segunda parte, revisamos algunas herramientas de análisis del "colectivo", término forjado por Bruno Latour para designar lo social extendido a los no-humanos que lo componen. Mostramos la dimensión política que oculta cada uno de los ensamblajes de personas y objetos así identificados.
Over the last few years a lot of research work has focused on establishing the outline of a mode of social existence of objects in order to escape the dual naturalist and constructivist pitfall. On this basis, we show how it is possible to renew action and actor theories. We notably suggest that an actor should be given an ordinary sense of objectiveness, which takes into account their possibility to engage within a wide range of object relations. In the second part, we review several tools used to analyze a "collective", the term forged by B. Latour to refer to the social world as extended to the non-humans making it up. We underline the political dimension embedded in each assembly of persons and objects identified in this way. ; En los últimos años, numerosos trabajos se han esforzado por establecer los contornos de un modo de existencia social de los objetos que escapan al doble obstáculo naturalista y constructivista. Sobre esta base, mostramos cómo es posible renovar las teorías de la acción y del actor. Sobre todo, sugerimos que conviene dotar al actor de un sentido ordinario de la objetividad que dé cuenta de sus posibilidades de compromiso en una amplia gama de relaciones con los objetos. En la segunda parte, revisamos algunas herramientas de análisis del "colectivo", término forjado por Bruno Latour para designar lo social extendido a los no-humanos que lo componen. Mostramos la dimensión política que oculta cada uno de los ensamblajes de personas y objetos así identificados.